jeudi 19 novembre 2009

Montée de lait

Je n'aime pas me faire reprendre parce que je dis "j'ai appliqué pour un emploi", alors que la personne vient de me parler de babysitting. Je sais qu'appliquer est un anglicisme dans ce contexte-là, mais mettre "babysitting" dans un CV c'est pire, je crois.

Au moins, je comprends parfaitement le sens de "postuler". Mais si je parle de "magasiner", "stationnement", "gardiennage" ou "fin de semaine", des Français doivent penser quelques instants avant de réaliser que je parle de "shopping", "parking", "babysitting" ou "week-end".

Je ne sais pas ce qui est le pire. Mais ne venez pas me dire qu'au Québec, nous sommes étranges de parler de la protection de la langue française alors que nous utilisons des anglicismes. Vous parlez le verlan en mettant des mots à l'envers, est-ce vraiment mieux?

Aussi, je n'aime pas quand l'autre Québécoise en échange avec moi pose une question en classe et que la personne derrière moi dise que c'est une des "québéquouaises" qui a parlé. Imite mon accent si tu veux, mais fais-le bien.

Je n'aime pas non plus me faire dire que ce doit être plus facile pour moi de comprendre les Français, qu'eux de comprendre les Québécois. Les personnes incompréhensibles au Québec pour les Français restent peu compréhensibles pour moi aussi, même si le bagage des expressions peut m'aider. Sauf que l'inverse est aussi vrai. Mettez moi devant un vieux monsieur marseillais sans dentier, je ne comprendrai rien.

Lors de mon oral le mois dernier, j'ai bien aimé que la prof dise à mon amie allemande et moi que nous étions courageuses de nous être mises ensemble parce que nous ne parlions pas français. Pardon?! Après mon oral, elle s'est excusée de ce commentaire, en ajoutant : "C'était agréable de vous entendre parler, vous parlez bien le français. Et en plus on vous comprenait bien." Tu m'étonnes!

Cela dit, j'aime bien les Français quand même.

Edit 20/11
J'oubliais!!! Je n'aime pas quand tu te forces à me parler anglais. Maudine, je parle FRANÇAIS!
Surtout si tu prononces "discount" comme "dis-quou-ne-te". Bon, j'exagère, mais j'entends ti-coune avec un T.

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